LAINAMAC donne carte blanche à l’artiste plasticienne et scénographe Delphine Ciavaldini, en prolongement de son showroom parisien Oh my laine! dédié à la décoration à base de laines naturelles, afin d’investir un espace extérieur magistral : la cour d’honneur de l’Hôtel de Soubise.
Une installation hommage aux savoir-faire de la laine, dans laquelle Delphine Ciavaldini réinterprète, par sa pièce Phalène, l’acte millénaire du tissage.
Pour « Oh my laine! hors les murs », Delphine Ciavaldini fait dialoguer les ouvrages : l’ouvrage prestigieux qu’est l’architecture et l’ouvrage modeste qu’est le travail de la laine. L’architecture procure des enceintes dans lesquelles peut s’organiser le vivre ensemble quand le travail de la laine accompagne l’intimité quotidienne. La pièce tissée de kilomètres de laines colorées ne se voit que par transparence, lui donnant un certain aspect d’irréalité. La pièce est pourtant là et colore l’espace.
Travaillant depuis plusieurs années avec de la laine recyclée, Delphine Ciavaldini présente ce matériau majoritairement sous la forme de grandes installations questionnant le visible et l’invisible mais aussi l’intimité, le corps, le soin, le monde de l’intériorité, qui se tisse dans les bâtisses.
Phalène, avec ses très larges ailes de papillons, est souvent citée comme un exemple d’adaptation optimale à l’évolution de son milieu naturel. Ce soin et cette attention, sont, pour peu qu’ils parviennent à ceux à qui ils sont adressés, voués à être constamment revus et adaptés en fonction des destinataires, agissant sur les relations entre les individus.
Originaire du spectacle vivant, Delphine Ciavaldini pratique les métiers de la scène depuis 25 ans en France et en Angleterre. Des costumes et accessoires, elle s’oriente au fil des ans vers la scénographie et la mise en scène (elle a notamment reçu en 2008 l’équivalent indien du Molière de la meilleure scénographie pour The Absent Lover ; en 2017 le grand prix de la presse du Festival Off d’Avignon pour co-mise en scène de Les vies de Swann). L’appréhension de l’espace et sa dramaturgie ont très fortement influencé sa pratique de plasticienne. Depuis 2012, elle propose des installations s’apparentant à des environnements, des architectures. Le visiteur qui les traverse devient plus qu’un spectateur, l’espace est donné en expérience.
Delphine Ciavaldini construit ses installations avec des matériaux usuels récupérés (fils de laine, papier peint, cintres, cravates, portes et fenêtres…) et les « recode » afin qu’ils nous disent autre chose de notre quotidien.
Son travail a été présenté en galeries, centres d’arts, musée, église, arboretums ou milieux urbains extérieurs, en France mais aussi au Kazakhstan (2014), en Roumanie (2015), en Allemagne (2016) et aux États-Unis (2020).
Phalène par Delphine Ciavaldini dans le cadre de « Oh my laine! hors les murs »
9-19 septembre 2021, 8 h – 20 h
Archives Nationales
60, rue des Francs Bourgeois, 75003 Paris
Métro : Saint-Paul.